Les Sorcières
C.G. Jung considère que les sorcières sont une
projection de l'anima masculine, c'est-à-dire de l'aspect féminin
primitif qui subsiste dans l'inconscient de l'homme: les sorcières matérialisent
cette ombre haineuse, dont elles ne peuvent guère se délivrer, et se revêtent
en même temps d'une redoutable puissance |
Pour les femmes, la sorcière est la version
femelle du bouc émissaire, sur lequel elles transfèrent les éléments
obscurs de leurs pulsions . Mais cette projection est en réalité une
participation secrète de la nature imaginaire des sorcières. Tant que ces
forces sombres de l'inconscient ne sont pas assumées dans la clarté de la
connaissance, des sentiments et de l'action, la sorcière continue de vivre en
nous. Fruit des refoulements, elle incarne les désirs, les craintes et les
autres tendances de notre psyché qui sont incompatibles avec notre moi, soit
parce qu'ils sont trop infantiles, soit pour toute autre raison (ibid, 18).
Jung a observé que l'anima est souvent personnifiée par une sorcière ou
une prêtresse, car les femmes ont plus de liens avec les forces obscures et
les esprits. La sorcière est l'antithèse de l'image idéalisée de la femme. |
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