Messagères
La
messagère des dieux est une femme qui, dans presque tous les récits
celtiques, apparaît à l'élu dans la nuit du Premier Novembre (fête de
Samain). Sa beauté est merveilleuse. Elle provoque l'amour et, quand elle
s'éloigne provisoirement, la langueur. Elle
remet parfois une branche de pommier, produisant une musique enchanteresse
qui endort. Quelquefois encore, elle remet une pomme, fruit d'immortalité
dont on se nourrit indéfiniment. Elle arrive assez souvent sous la forme d’un cygne chantant
une musique magique. |
Dans
la mythologie grecque, Hermès et Iris sont également des messagers des dieux.
Au lieu du fruit d'immortalité, comme la messagère celtique, Iris remet aux
dieux de l'eau du Styx qu'elle puise dans une aiguière d'or.
Messagère
céleste, cette émanation des Bouddhas, gardienne des enseignements secrets et
grande inspiratrice du yogin, symbolise l'énergie féminine - parfois
destructrice, mais le plus souvent créatrice - liée à la connaissance
transcendante, à la réceptivité, à l'ouverture totale, semblable à une
danse dans l'espace illimité. Les
Dakinis (en tibétain, Khandro) accompagnent fréquemment les déités représentées
dans l'iconographie du Véhicule de Diamant. Il s'agit là d'anciennes fées ou
sorcières, d'origine chamanique, intégrées ensuite par le bouddhisme tibétain.
La langue des Dakinis désigne le sens intime des termes utilisés dans
les textes tantriques. Le yogin qui accomplit la cosmisation de son corps
doit aussi vivre la destruction du langage, indispensable à son entraînement
spirituel; elle brise l'Univers profane et le remplace par un univers à
niveaux convertibles et intégrables. |