Messagères

 

 

La messagère des dieux est une femme qui, dans presque tous les récits celtiques, apparaît à l'élu dans la nuit du Premier Novembre (fête de Samain). Sa beauté est merveilleuse. Elle provoque l'amour et, quand elle s'éloigne provisoirement, la langueur.

Elle remet parfois une branche de pommier, produisant une musique enchanteresse qui endort. Quelquefois encore, elle remet une pomme, fruit d'immortalité dont on se nourrit indéfiniment.  Elle arrive assez souvent sous la forme d’un cygne chantant une musique magique. 

  Dans la mythologie grecque, Hermès et Iris sont également des messagers des dieux. Au lieu du fruit d'immortalité, comme la messagère celtique, Iris remet aux dieux de l'eau du Styx qu'elle puise dans une aiguière d'or.         

 

 

IRIS

Dans la mythologie grecque, Iris est messagère des dieux, et en particulier de Zeus et d'Héra (dont elle est la confidente et à qui elle accomplit tous les désirs). Elle est le correspondant féminin d'Hermès. Comme lui, elle est ailée, légère, rapide; elle porte des brodequins ailés et le caducée ; elle est vêtue d'un voile couleur d'arc-en-ciel et se déployant dans les airs.  

Iris, qui était chargée de couper les cheveux des femmes au moment de leur mort et de guider leur âme vers l’autre monde, symbolise le chemin entre le ciel et la terre, le lien entre les dieux et les hommes. « Elle symbolise l'arc-en-ciel et, de façon plus générale. La liaison entre la Terre et le Ciel, entre les dieux et les hommes » (GRID, 238).

Le fait que la Théogonie d'Hésiode la présente comme la fille de Thaumas (étonnement) et d'Electre (ambre) a incliné certains interprètes à voir en elle le symbole et le véhicule d'un fluide psychique d'origine divine.

   

DAKINI   

Messagère céleste, cette émanation des Bouddhas, gardienne des enseignements secrets et grande inspiratrice du yogin, symbolise l'énergie féminine - parfois destructrice, mais le plus souvent créatrice - liée à la connaissance transcendante, à la réceptivité, à l'ouverture totale, semblable à une danse dans l'espace illimité.

Les Dakinis (en tibétain, Khandro) accompagnent fréquemment les déités représentées dans l'iconographie du Véhicule de Diamant. Il s'agit là d'anciennes fées ou sorcières, d'origine chamanique, intégrées ensuite par le bouddhisme tibétain. La langue des Dakinis désigne le sens intime des termes utilisés dans les textes tantriques. Le yogin qui accomplit la cosmisation de son corps doit aussi vivre la destruction du langage, indispensable à son entraînement spirituel; elle brise l'Univers profane et le remplace par un univers à niveaux convertibles et intégrables.  

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