Mélusine

du gallois Melies : femme mélodieuse

Ou Merlusine : sa légende est contée dans le roman de Jean d'Arras, duc de Berry, écrit en 1387.

Née des amours de Merlin et Viviane ( ou d'Elénas, roi d'Albanie, et de la fée Pressine), cette fée d’une beauté merveilleuse s'éprit du fils du comte de Forez, Raimondin, qu'elle rencontra dans une forêt poitevine, l'épousa et bâtit pour lui de nombreux châteaux, dont le plus connu est celui de Lusignan.

Mélusine, qui avait reçu de sa mère le pouvoir de se transformer en sirène (ou en femme-serpent selon une autre version), retournait se baigner à la rivière tous les samedis. Lorsqu'elle épousa Raimondin, elle lui avait fait promettre de ne jamais chercher à la voir ce jour-là.

   

Tout alla bien (fortune et famille agrandie) jusqu'au jour où, poussé par son frère le comte de Forez, Raimondin perça un trou avec son épée dans la porte de la chambre et surprit le secret de sa femme, qui, trahie et désespérée, s'échappa en pleurant par la fenêtre du château de Lusignan et ne fut jamais revue.  

Depuis ce temps, à chaque fois qu'un seigneur de Lusignan va mourir, elle reparaît sur les tours du château, à la tombée du jour, vêtue d'une longue robe mauve, accompagnée de biches et de cerfs, et pousse des cris perçants.  

Cette légende symbolise le meurtre de l’amour par le manque de confiance, ou par le refus de respecter la part de secret de l’être aimé. On peut y voir aussi la désintégration de l’être qui, se voulant lucide à tout prix, détruit l’objet même de son amour et perd en même temps son bonheur.  

En Bretagne et en Vendée, il existait des autels dédiés à la fée Mélusine.

 

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