La Maternité

 

 

La Grossesse 

Dans l’Antiquité, la femme enceinte, et parfois même son mari, passaient pour être impurs et particulièrement vulnérables aux influences surnaturelles. Elle était alors exclue de la vie sociale. On retrouve trace de ces croyances en Europe où la femme enceinte fut longtemps jugée maléfique jusqu’à l’accouchement. 

Il fut même une époque où certaines églises refusaient la sépulture aux femmes qui mouraient pendant la gestation ou l’accouchement. 

Les femmes enceintes sont la proie des puissances surnaturelles : au 19e siècle, certaines évitaient de sortir après le crépuscule de peur « que le Diable ne s’emparât de leur fruit ».

 

L'accouchement

Selon une tradition quasi universelle, quand une femme est en travail, il faut éviter tout ce qui symboliquement peut entraver le processus de naissance. Chez de nombreux peuples primitifs, on desserre alors les nœuds, on ouvre les portes, les placards, les serrures, on enlève les couvercles des boîtes, marmites, etc. On débouche les bouteilles, on détache les animaux…

Dans le monde arabe, où la femme se tourne vers La Mecque pour accoucher, on déchire les étoffes et on dénoue les rubans : cela facilite la sortie de l’enfant.

L’usage de dénouer les nœuds se motivait également par la crainte de la sorcellerie, la femme accouchant  y étant particulièrement vulnérable, car les sorcières étaient soupçonnées de vouloir empêcher la naissance avec une de leurs méthodes : faire ou serrer des nœuds.

Chez de nombreux peuples, les femmes en couche sont placées en quarantaine car elles sont supposées être « dans un état précaire, qui infecterait toute personne ou tout objet qu’elles viendraient à toucher ». La naissance passe pour une souillure pouvant nuire aux cultures, rendre les hommes faibles ou lâches et même entraîner maladie et mort sur tout un groupe.

La mort d’une femme en couches passe également dans plusieurs régions du monde pour une calamité très grave : on dit que le fantôme de cette femme est particulièrement malveillant.

 

Selon le folklore français, Dieu permet à celle qui a succombé en donnant le jour de devenir l’ange gardien de son enfant.

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