Isis

 

Mythologie Égyptienne

Sœur et épouse d'Osiris, mère d'Horus, Isis est devenue la plus importante déesse du panthéon égyptien. Elle avait pour attributs le ciste, la croix ansée, le globe, le palmier et le vautour.

 

Son culte

C'est dans les derniers temps pharaoniques qu'elle s'impose dans toutes les classes de la société et qu'apparaissent sur les bords du Nil des sanctuaires dédiés à la déesse.

Le culte d'Isis, la mère universelle, se répandit dans tout l'empire romain. Quand l'empereur Justinien fit fermer définitivement son temple principal, Isis avait été récupérée depuis longtemps déjà par le culte marial, la représentation de la déesse donnant le sein à Horus ayant inspiré l'image des premières vierges allaitant de l'Égypte chrétienne.

 

Ses aspects

Son nom signifie "le trône" qu'elle porte comme déterminatif sur la tête. Elle est elle-même un trône quand elle tient l'enfant divin sur les genoux pour l'allaiter comme la représentent les figurations des époques tardives.
Au fil des siècles, elle va assimiler les personnalités de nombreuses déesses féminines, leur empruntant leur iconographie propre et allant jusqu'à se confondre avec elles.
Ainsi Isis partage avec Hathor, la déesse vache, l'aspect particulier de l'allaitement. Elle est alors représentée avec l'emblème des cornes de vache ou du disque solaire.

Elle devient déesse des morts et protectrice de la vie dans l'au-delà ; elle incarne la fertilité agraire et veille sur le foyer ; elle protège la fonction royale et assure l'équilibre de l'univers.

A partir de la XIXème dynastie, les propriétés universelles d'Isis apparaissent de plus en plus au premier plan :

L'épouse affectueuse et pleine de sollicitude, l'admirable compagne d'Osiris qui sut le seconder, la veuve endeuillée, la mère divine, la nourrice, la persécutée qui doit perpétuer le culte de son époux vaincu par le mal, cacher et défendre son enfant de ses ennemis avant qu'il ne devienne adulte et enfin la combattante qui fait obtenir l'héritage paternel à son fils.

Osiris et Isis

 

La magicienne

Pour répondre à toutes ces fonctions, elle a besoin de la ruse et de la magie. C'est la magicienne par excellence, capable de repousser la maladie, de rendre vie mais aussi de provoquer la mort.

Alors qu'elle s'était réfugiée dans les marais du Delta pour y élever son fils, c'est par la magie qu'Isis sauva Horus, piqué par un scorpion. Elle est d'ailleurs invoquée pour soulager les piqûres et morsures des serpents et des araignées.

Parce qu'elle voulut apprendre le nom de Rê, mystérieusement secret, afin de disposer de la force magique de celui-ci, elle façonna avec la terre et avec la salive du dieu solaire un serpent magique qu'elle déposa sur le chemin quotidien du dieu pour qu'il soit mordu. Elle proposa alors son aide à Rê, accablé de douleur, pourvu qu'il lui dise son nom. Il se reconnut vaincu par Isis et lui confia son véritable nom à condition qu'elle jure de ne le communiquer qu'à Horus.

 

           

 

 

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