La Femme Sauvage

 

Extraits du livre de Clarissa Pinkola Estès « Femmes qui courent avec les Loups »

  

« Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d’un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde.


Pourtant, si éloignés que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C’est à nous d’y répondre, de retourner vers elle dont nous avons, au fond de nous-mêmes, tant envie et tant besoin. […] La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie.
Il ne tient qu’à nous d’être cette femme-là. »

« Elle doit comprendre […] qu’être soi-même peut la mettre à l’écart des autres et que se conformer aux désirs des autres peut l’éloigner de ce qu’elle est. La tension est terrible, mais il faut la supporter. Et il n’y a aucun doute sur le choix à faire. »

 « Les femmes qui tentent de dissimuler leurs sentiments profonds s’étouffent. Le feu s’éteint. »

 

 « La psyché sauvage peut supporter l’exil, malgré ses aspects négatifs. L’exil nous fait désirer la libération de notre véritable nature et l’environnement naturel qui va de pair. Et ce désir même nous fait avancer. Si nous ne pouvons découvrir le contexte culturel qui va nous encourager, alors nous décidons de l’édifier. C’est une excellente chose, car si nous l’édifions, d’autres un jour frapperont mystérieusement à notre porte, disant qu’ils cherchaient cela depuis toujours. »

 

« […] les loups, même malades, même acculés, même seuls ou effrayés, vont de l’avant. […] Ils donneront toutes leurs forces pour se traîner si nécessaire d’un endroit à l’autre, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un bon endroit pour guérir et pour revivre. La nature sauvage va de l’avant. Elle persévère. »

     

 

  

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