Femme Egyptienne

 

 

L'Égypte était un pays particulièrement civilisé mais lorsqu'on étudie d'un peu plus près la condition des femmes égyptiennes, on se rend compte que ce pays était résolument moderne

Les premiers grecs à visiter l'Egypte furent choqués par l'autonomie accordée aux Égyptiennes et allèrent même jusqu'à prétendre que la femme égyptienne avait les pleins pouvoirs sur son mari.

Sur ce point, ils avaient tort. En effet, aucune supériorité de sexe n'existait en Égypte Pharaonique. Elles étaient libres dans leurs actes : le mariage, le divorce et même la pension alimentaire étaient déjà dans les coutumes.

 

Ainsi, on peut voir des femmes devenir prêtresse, médecin, scribe... et même pharaon. Elles pouvaient être musiciennes professionnelles en jouant de la double flûte, de la cithare ou de la luth. Elles pouvaient être danseuses professionnelles mais elles devaient travailler presque nues, comme les servantes devaient le faire.

Finalement, les femmes pouvaient aussi devenir pleureuses professionnelles.  Elles étaient habillées de bleu, la couleur du deuil.  Lorsque quelqu'un mourait, elles sanglotaient, hurlaient et se couvraient le visage de cendre.  Sans pleureuses, les funérailles Égyptienne ne seraient pas complètes.

De plus, les femmes étaient libres de leurs actes : le mariage, le divorce et même la pension alimentaire étaient déjà dans les coutumes...  

L'égyptien n'avait qu'une seule femme. Elle était traitée d'égale à l'homme. L'homme s'engageait à protéger son épouse et à assurer son bien-être matériel.

Christiane Desroches Noblecourt, égyptologue française de réputation internationale écrit dans La Femme au temps des pharaons :

« La place de la femme dans la société individualiste égyptienne constitue une des plus belles démonstrations de la modernité de cette civilisation qui a su faire de la mère, de l'épouse et de la fille, l'objet de la très parfaite égalité dans la plus logique des différences [...] au temps des pharaons, l'égyptienne fut une vraie femme, ni objet ni virago »

  

 

Les secrets de beauté de la femme égyptienne

Le matin, la maîtresse de maison se dirige dans la salle de lustration pour y prendre sa douche (les Égyptiens ne connaissaient pas la baignoire et devront attendre les Romains). La femme s'assoit dans une cuve entourée de banc destiné aux servantes. Celles ci monte dessus et verse de l'eau fraîche sur le corps de leur maîtresse. Une fois ses ablutions terminées, la femme entre dans la salle d'onction. Dans cette salle, arrive un moment important de sa toilette : les parfums.

Car pour les Égyptiens, les parfums sont l'essence même des êtres et des choses. Ils connaissent les huiles odorantes qui pour la plupart viennent de Palestine et de  Libye, comme les pommades. Mais il semble qu'ils pratiquaient aussi l'extraction d'essences de fleurs par pressage.

La confection de parfum se faisait dans les temples et prenait du temps. Certaines préparations demandaient au moins six mois.

Les essences étaient contenues dans des fioles en ivoire, en bois précieux et même en verres multicolores. Il semble que le parfum favori était le Kyphi, un mélange de myrrhe, de genêt, d'encens et de fénu grec. Additionné à du miel, il servait aussi à parfumer l'haleine. Une fois douchée, parfumée et massée, il lui faut s'habiller. Elle porte une robe simple. Il s'agit d'une robe fourreau, généralement blanche et qui colle au corps. Elle part au-dessous des seins et tombe jusqu'aux chevilles. Retenue aux épaules par des bretelles qui se croisent ou non selon la volonté de montrer ou cacher ses seins, la robe souligne la beauté de la femme.

 

Les colliers sont en perles de lapis-lazuli, d’améthyste, de coralline de malachite enfilée sur de simples cordelettes. Les bracelets sont sculptés dans de la corne dans de l'os ou de l'ivoire. Il existe aussi des anneaux d'or et d'argent qu'elles se mettaient aux chevilles ou au avant bras. Mais les bijoux sont autant des parures que des talismans magiques et il peut être inscrit dessus des dessins de bon augure.

 

Des mèches nattées ou ondulées sur lesquelles on ajoute des fleurs, des bijoux des rubans. La coiffure n'est pas exonérée de toutes les attentions. Si elle porte une perruque, les préparatifs et les soins sont aussi long. Elle peut être une volumineuse coiffure de cheveux plats qui descend généralement, en deux larges mèches, jusqu'aux seins ou alors une chevelure courte ou encore tressée. La perruque est ensuite maintenue sur la tête de la femme par un serre tête frontale caché bien souvent par une fleur de lotus. Pour les fête ou grands événements, le serre tête devient ruban d'or décoré.  

 

C'est presque terminé. La femme est coiffée, il lui reste à se maquiller. Elle se regarde tranquillement dans son miroir. Le miroir est un instrument des plus précieux. Il a la forme d'une tige de papyrus où s'orne la tête d'Hathor, la déesse de l'amour à tête de vache. Le manche peut être en bois ou en ivoire. Avec de la galène extraite des montagnes de la mer rouge, elle obtient un fard noir avec lequel elle s'enduit les sourcil et les paupière en les prolongeant vers l'extérieur pour que ses yeux paraissent plus grand et plus brillants. C'est du Khôl. Ce Khôl ne sert pas uniquement pour le maquillage car il sert surtout pour protéger les yeux des maladies ophtalmiques et les infections causé par les insectes. Tous les enfants, fille ou garçon, en porte. Pour ajouter un soupçon de mystère à son regard, la jeune femme recouvre ses paupières inférieures d'un fard vert (malachite). Si elle sort pour une fête, elle ajoutera sur sa perruque de petits cônes de graisses parfumées qui par leurs fusions se répandront sur sa chevelure et ses épaules tout au long de la soirée.

 

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