Attributs féminins |
Les symboles de quelques attributs et objets liés à la féminité ...
Maquillage - Peigne - Perles - Sein - Lait - Cheveux
A l’origine, dit-on, le maquillage des lèvres avait
pour but d’empêcher le diable de pénétrer dans la bouche ;
de même le
khôl protégeait du mauvais œil. Cette croyance existait déjà en Égypte, où
hommes et femmes l’appliquaient en cercle ou en ovale autour des yeux. On sait qu’un cercle sombre dessiné
autour de l’œil absorbe la lumière du soleil et par conséquent, minimise le
reflet dans les yeux. |
Les prédicateurs du Moyen Age ont fait du maquillage l’ « arme du Diable destiné à perdre les femmes et les époux » : le maquillage qui est un signe d’orgueil, entraîne la luxure et l’adultère et constitue un péché envers Dieu puisqu’il donne une apparence différente de celle que le Créateur a donnée à une femme.
Les visages impassibles, empreints de résignation, de foi traduisent les préceptes de la foi chrétienne. Le maquillage est diabolique. Il est considéré comme un subterfuge qui dissimule l'horreur et la puanteur réelles du corps et de l'âme. Il mène à la luxure et la débauche, anéantissant l'entreprise de l'homme. Une seule couleur est tolérée, "le rouge de la pudeur". Pour Tertullien comme dans le livre d’Enoch, les soins de beauté ont été enseignés aux hommes par les anges déchus.
Ovide
écrit en IV avant J.-C. un code de la coquetterie, "Les Cosmétiques".
Il y fournit de nombreux conseils et "recettes" de beauté.
« Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boites étalées sur
la table : l'art n'embellit la figure que s'il ne se montre pas."
Plus d'infos sur l'histoire du maquillage
Si le peigne est vulgairement considéré comme un instrument utilitaire ou décoratif, il joue dans la mythologie japonaise, un rôle particulièrement important, encore que de nature complexe. Le point le plus intéressant paraît être que le peigne placé sur la tête, à titre non utilitaire, est un moyen de communication avec les puissances surnaturelles ou d’identification à ces mêmes puissances. Les dents du peigne figureraient les rayons de la lumière céleste, pénétrant l’être par le haut de la tête. |
Le peigne est encore ce qui tient ensemble les cheveux, c’est à dire les composantes de l’individualités sous son aspect de force, de noblesse de capacité d’élévation spirituelle.
Symbole lunaire, lié à l'eau et à la femme. La constance de ses significations est aussi remarquable que leur universalité. Née des eaux ou née de la lune, trouvée dans une coquille, la perle représente le principe Yin : elle est le symbole essentiel de la féminité créatrice. |
Le
symbolisme sexuel du coquillage lui communique toutes les forces qu'il implique;
enfin la ressemblance entre la perle et le fœtus lui confère des propriétés
génésiques et obstétricales; de ce triple symbolisme: Lune-Eaux-Femme,
dérivent toutes les propriétés magiques de la perle: médicinales,
gynécologiques. funéraires
(ELIT). A titre d'exemple, elle sert, en Inde, de panacée ; elle est bonne
contre les hémorragies, la jaunisse, la folie, l'empoisonnement, les maladies
d'yeux, la phtisie, etc.
En Europe, elle
était utilisée en médecine pour traiter la mélancolie, l'épilepsie, la démence...
En Orient, ses
propriétés aphrodisiaques, fécondantes et talismaniques priment sur les
autres. Déposée dans un tombeau, elle régénère le mort en l'insérant
dans un rythme cosmique. par excellence cyclique, présupposant. à l'image des
phases de la lune, naissance, vie, mort, renaissance.
Le sein est
surtout symbole de maternité, de douceur, de sécurité, de ressource. Lié
à la fécondité et au lait, qui est la première nourriture, il est associé
aux images d'intimité, d'offrande, de don et de refuge. Coupe renversée, de
lui comme du ciel découle la vie. Mais il est aussi réceptacle, comme tout
symbole maternel, et promesse de régénérescence. Le retour dans le sein de la
terre marque, comme toute mort, le prélude à une nouvelle naissance.
La
blancheur du lait l’associe à la pureté et au symbole lunaire, féminin
par excellence. Le lait est propre à la femme. « Premier
breuvage et première nourriture en laquelle toutes les autres existent à
l’état potentiel », le lait symbolise l’abondance et la
fertilité. Associé également à la connaissance, à l’initiation et
à l’immortalité dans de nombreuses mythologies. |
De même qu’Hercule (myth. grecque) suce le lait de l’immortalité au sein d’Héra, le pharaon allaité par une déesse accède par ce rite à une nouvelle existence, toute divine, où il puisera la force d’assurer, sur cette terre, sa mission souveraine.
Chez les Celtes,
également, le lait est un équivalent de la boisson d’immortalité et les
druides lui attribuent des vertus curatives.
L’allaitement par la mère divine est le signe de l’adoption en en conséquence de la connaissance suprême. Si la pierre philosophale s’appelle parfois « lait de la Vierge », c’est parce qu’elle est un élixir de vie.
Dans de
nombreuses mythologies, le lait est source de création. Un mythe
hindou représente la Grande Mère sous la forme d’un océan de lait.
Les étoiles seraient faites du lait jailli du pis des déesses bovines
(Hathor en Egypte, Io en Ionie), de la poitrine d’Héra ou de celle
d’innombrables déesses de par le monde. |
En Russie, la natte unique n'est portée que par les
jeunes filles: elle est signe de virginité; mariée, la femme porte deux
nattes.
Quant aux laïcs,
les femmes n'avaient pas le droit de porter des cheveux courts, sauf toutefois
durant des périodes de pénitence. Les pénitents des deux sexes étaient
encouragés à couper leurs cheveux. La tonte, cheveux ras, de certains
coupables, hommes ou femmes, n'est-elle pas une suite inconsciente de ce
symbolisme, encore de nos jours ? Clément d'Alexandrie, Tertullien,
refusaient aux femmes la liberté de se teindre les cheveux ou de porter des
perruques. Ces prohibitions provenaient d'un esprit de pénitence, interdisant
les artifices de la séduction.